L’abandon de poste est un motif suffisant pour provoquer de lourdes sanctions disciplinaires à l’encontre du salarié, voire éventuellement un licenciement. Qu’il soit lié à son employeur par un CDI ou un CDD, le travailleur abandonnant son poste gagne à faire appel à un expert en droit du travail pour assurer sa défense. Focus sur l’abandon de poste en 2022 : découvrez tout ce qu’il convient de connaître sur le sujet.

Définition et motifs de l’abandon de poste

En tant que salarié, vous devez connaître parfaitement vos droits , raison pour laquelle il apparaît utile de vous informer sur la notion d’abandon de poste. Ainsi, vous pourrez vous justifier avec les motifs legitimes.

Abandon de poste : l’essentiel à savoir

L’abandon de poste se traduit par l’absence du salarié durant les heures dédiées au travail, de manière ponctuelle ou sur plusieurs jours. Toutefois, il faut que ce non-respect des obligations contractuelles soit à la fois injustifié et non-autorisé par l’employeur. Il peut également s’agir du départ anticipé du salarié de son poste de travail.

Ainsi défini, l’abandon du poste se distingue nettement de la démission et de la prise d’acte de la rupture du contrat de travail. Dans le premier cas par exemple, l’employé décide de manière unilatérale de mettre fin à un contrat à durée indéterminée. La seconde circonstance correspond à une volonté de rupture exprimée de manière claire à l’employeur.

Les motifs légitimes de l’abandon de travail

L’abandon de poste peut toutefois être justifié par les motifs d’absence légitime. Il s’agit entre autres :

  • du droit de retrait pour des raisons de santé ou de sécurité
  • du départ précipité pour soutenir un parent mourant
  • de l’absence injustifiée d’un employé ayant eu une attitude irréprochable pendant une durée de plus de 30 ans.
  • de la non-reprise par le salarié au terme d’un arrêt-maladie prolongé alors que l’employeur ne l’a pas sollicité pour une visite médicale de reprise.

Ces différents motifs peuvent éviter aux salariés de subir de lourdes sanctions disciplinaires ou même un licenciement.

Les risques encourus par le salarié en cas d’abandon de poste

L’abandon de poste peut mettre fin à un contrat de travail, quelle que soit sa nature. Cette situation présente d’énormes risques pour le salarié. Ce dernier peut se retrouver sans indemnité, sans allocation chômage et sans salaire sur une certaine période.

Les salariés sous le coup de l’abandon de poste ne peuvent en principe pas être embauchés pour un nouvel emploi. En effet, leur contrat de travail n’était pas encore résilié. L’abandon de poste impacte négativement la réputation professionnelle du salarié.

Les mesures que peut prendre l’employeur en cas d’abandon de poste du salarié

Dès que l’employeur constate un abandon de poste d’un salarié, il peut directement procéder au rassemblement des preuves. Il peut aussi demander au salarié de justifier son absence à son lieu de travail.

L’employeur peut aussi prendre une mise en demeure à l’encontre du salarié pour qu’il reprenne ses fonctions. Il peut enfin déclencher une procédure disciplinaire, une suspension du salaire et la procédure de licenciement.

Dès lors, en cas d’abandon de poste, vous devez apporter des motifs légitimes ou engager un avocat pour faire valoir vos droits. C’est une situation que certains salariés imprudents négligent, mais qui peut impacter négativement leur carrière professionnelle.